Parcourir sa route et rencontrer des merveilles, voilà le grand thème — spécialement le tien.
Cesare Pavese, Le métier de vivre

Cité des métiers

Hedi

La cité des métiers, une appelation qui prend tout son sens lorsqu'on y pense. La cité, haut lieu de débats et de vie publique, représente pour moi l'espace géographique où la démocratie et les libertés prennent place. Avoir un métier, une activité, une fonction, chacun d'entre nous recherche cette dignité que lui accorde l'ensemble. Apporter sa pierre à l'édifice social, qu'elle soit service ou produit, confère à chacun une place bien ordonnée dans un puzzle qui prend forme pour représenter une mosaïque aussi étincelante que multiforme. J'aimerais apprendre et transmettre pour pouvoir à mon tour participer à cette construction sociétale par le travail. Nous nous définissons par ce que nous sommes mais aussi par ce que l'on apporte aux autres. Pour cela je souhaiterais trouver chaussure à mon pied, pour à mon tour former un bon cordonnier. Aurai-je à partir loin de chez moi pour cela ?

Smaïl

Je me suis beaucoup posé cette question de ce que peut représenter le lieu où l'on est né et enfin je suis arrivé à cette réponse toute simple : la coïncidence avec le moment où l'on a ouvert les yeux pour la première fois. Pour moi, et cela me met en agitation d'y penser, pour contourner la question je me dis que chaque lieu sur cette terre en vaut un autre et que ça n'a donc aucune importance. Le lieu de mort, celui où l’on fermera les yeux a la même importance, c'est-à-dire aucune.
J'ai fait la grasse matinée puis j'ai déjeuné et j'ai fait une visite rapide au cnam pour m'y inscrire, puis de là à la cité des métiers. Je pensais au programme que j'allais venir chercher pour savoir à quels ateliers m'inscrire avant d'aller travailler dans le centre d'accueil pour femmes en difficulté.

Alice

Je m'appelle Alice et depuis toujours je suis indécise même totalement indécise sur mon orientation et c'est une situation très pénible. Ne pas savoir dans quelle direction canaliser son énergie, si on préfère tel ou tel métier, s'il faut suivre telle formation ou plutôt une autre...etc. Cela m'a également perturbée pour me forger une personnalité et prendre confiance en moi.
J'ai suivi des études de "Marketing, Commerce et Communication" avec une spécialité "Mode, luxe" mais je n'ai jamais pu exercé dans ce domaine malheureusement car cela m'avait beaucoup intéressée. Je suis plutôt tentée par les domaines artistiques tout en ayant les pieds sur terre et étant dans le concret : l'organisation, la gestion, la planification.

Clémence

Suite à mes premières expériences professionnelles dans le marketing qui se sont mal passées (manque d'intérêt pour les missions, questionnements sur le sens de mon travail...), je me décide à changer de voie : fini les métiers bien payés mais sans intérêt, on passe trop de temps au travail pour ne pas s'y plaire. Le champ des possibles est infini. J'espère trouver à la Cité des métiers le métier fait pour moi !

Clémence

Fabienne

Ce n'est pas un hasard de me retrouver à la Cité des métiers. J'avais une quête de statistiques, d'études de marché pour concrétiser la faisabilité de mon projet futur de formation.
Je n'ai pas trouvé ce que je cherchais mais d'autres informations tout aussi utiles à ma réflexion du moment.

Alexandra

Je suis née à Paris 14ème et jusqu’à il y a deux mois j’étais à Londres où j’ai vécu 10 ans.
J’ai remarqué depuis mon arivée un changement assez radical dans la façon dont les gens se comportent en France. Paris a un peu perdu its French Touch.

Bertrand

Je suis un breton "exilé" à Paris depuis 10 ans.
Ainsi a démarré une nouvelle vie, souhaitée au départ et conseillée au niveau professionnel (je fais du marketing), et qui m'enchante beaucoup moins aujourd'hui.
Ce rejet de la ville s'associe à un rejet du marketing et de ma société (mais difficile d'indiquer la part de chacun dans cette volonté de changement) et c'est la raison pour laquelle je suis aujourd'hui à la Cité des Métiers.
J'espère y trouver des éléments de réponses, car elles sont assez floues pour l'instant.
Depuis que je suis entré dans la vie active, mes aspirations professionnelles et personnelles ont évolué, sans que ce ne soit vraiment le cas pour mon travail.
Il y a dix ans, j'aspirais à travailler dans un grand groupe, avoir une bonne situation à mes yeux et aux yeux des autres et le marketing semblait être le meilleur choix.
Aujourd'hui, être assis derrière un bureau 10 heures par jour à manipuler des chiffres et trouver la meilleure idée pour vendre toujours plus à des gens qui n'ont pas besoin de mon produit m'exaspère.
Je souhaite me réaliser dans ma vie professionnelle et non plus uniquement dans ma vie personnelle : "faire" et non plus "faire faire", être libre pour déployer mes idées et m'épanouir, être fier de ce que je fais et ne plus me répéter régulièrement "l'enfer, c'est les autres". Pas facile.
Et tout ça en Bretagne de préférence !

Une pensée de Florence

Vendredi midi, cité des métiers, à la Villette.
Je recherche une formation.
J'imagine qu'elle me permettra d'intégrer un poste qui me convient...
Cette phrase résonne en moi : comment pratiquer cette activité ?
Dans la joie, l'énergie et le plaisir ;
quelque chose qui m'illumine, illumine ce que je touche, illumine celui que j'approche.
Certains diraient : c'est Impossible !
Il n'existe pas de petits et de grands métiers, mais il y a des personnes talentueuses dans leurs métiers ; elles les rendront merveilleux.

Krzysztof

Je suis né à Pszòw et depuis voyageais beaucoup. Arrivé à Paris — je reste là, c'est ici ma place.
Je viens de la source et je vais retourner à la maison. À la fin — c'est un voyage éternel, d'un être immortel.

Marie

Je suis née sur l'autoroute A86, dans un embouteillage.
Toutes les aires d'autoroute de France me le rappellent...
Je viens de Bretagne mais je viens de nulle part et partout.

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