Parcourir sa route et rencontrer des merveilles, voilà le grand thème — spécialement le tien.
Cesare Pavese, Le métier de vivre

Le cœur au travail

Nous explorerons durant cet atelier les sentiments que suscite en nous notre vie professionnelle, dans l'exercice de notre métier ou dans notre recherche de métier ou d'emploi. Le sens que nous donnons à ces mots : échec, réussite...

1.Quels sentiments vous inspire votre vie professionnelle ?

2. Si vous deviez tracer votre cheminement professionnel, par quelles étapes importantes êtes-vous passé ?

3. Avez-vous vécu des événements dans votre vie professionnelle qui ont modifié votre vie personnelle ? Lesquels ?

4. Quelle part de vous-même mettez-vous dans votre vie professionnelle ? Votre opinion de vous-même est-elle liée à votre vie professionnelle ?

5. Qu’évoquent pour vous ces mots : réussite, échec ?

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JCB

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Concepts de REUSSITE et d'ECHECS dans les vies professionnelles et personnelles

1 Réussir :
1.1 Sa vie professionnelle : la honte de l'échec n'a plus beaucoup de signification après les échecs expérimentés tout au long de notre vie.
1.1.1 Attention, cela peut évoluer en réflexe de renoncement, délétère. Attitude à combattre.
1.2 Sa vie personnelle : Elle n'est jamais foutue, elle est plus résiliente que la vie professionnelle.

Dominique

Les sentiments que m'inspire ma vie professionnelle : un enrichissement personnel, un épanouissement, un bien-être. Je suis bien quand je travaille parce que je fais un métier que j'ai choisi, mais qui m'a été dicté par mes grands-parents que j'adore.
Mon grand-père, qui a remplacé mon père auprès de moi, était artisan matelassier, bourrelier, tapissier. Il était passionné par son boulot et m'emmenait partout. Quand il rentrait chez lui, il avait de la compta à faire, des papiers.

Pauline

Je suis photographe et donc je suis confrontée aux questions que pose ce métier aujourd'hui, avec les nouvelles technologies. Tout le monde se prend en photo et se prend pour un photographe et on oublie que ça peut être un métier en soi. Mes sentiments sont compliqués à définir parce que je suis en train d'entamer une reconversion. Ça a été un métier passion qui ne peut pas se transformer en métier stable donc il faut en trouver un autre. Vie professionnelle et vie personnelle sont très étroitement liées. Pour moi c'est ma vie personnelle qui a influencé ma vie professionnelle, j'en suis contente mais maintenant il faut grandir.

Mustapha

Je suis en arrêt. Je suis commercial. J'aime mon métier. C'est important pour vivre mais aussi l'ambiance. On est dans un groupe qui s'entend à merveille et en même temps quand on travaille c'est sérieux. On peut plaisanter à midi pendant le déjeuner mais pas pendant le travail.
Il y a des personnes qui sont très compétentes et ne réussissent pas : soit ils sont très stressés, soit on n'aime pas leurs têtes, soit ils arrivent en retard...
Il y en a d'autres qui ne méritent pas de réussir mais ils ont eu un coup de pouce alors qu'ils manquent de compétence et de sérieux.
Le CV par exemple, c'est nul, on peut mettre n'importe quoi dans le CV, mentir.

Mounna

Mes sentiments à l’égard de ma vie professionnelle sont très mitigés. Conflictuels. Entre la fierté et l'admiration pour la fille d'un pompiste et d’une femme de ménage qui a réussi à intégrer des boîtes connues avec des postes à hautes responsabilités et une réussite financière, l'impression de correspondre à l’image de cette femme que j’avais, une femme d'affaire, une business woman importante qui allait recevoir des prix. Donc il y a une fierté. Mais il y a aussi un goût amer : la déception, une grande déception. Je pensais que toute cette réussite donnerait lieu à un grand bonheur, une joie de vivre, et j'ai une grande déception par rapport au vide auquel ça m'a conduite, un vide intérieur.

Leila

Le travail m'inspire : routine, obligation, un droit et un devoir, obéissance aveugle, en même temps je dois travailler pour exister et vivre.
Le travail ne devrait pas influencer notre vie personnelle, il faudrait faire une rupture pour vivre. Avoir le temps de vivre et le temps de travailler.
Tout ce que j'ai appris, c'était sur le tas, donc on est toujours dans le stress. On a peur de faire une erreur car ce qu'on fait n'a pas été validé par une formation. Si on a eu une formation, on a une base, on peut ensuite aller au-delà. Si on n'a pas eu de formation, on travaille sur les bases de son patron, c'est sa manière de travailler à lui, pas la vôtre.

Bruno

Ma vie professionnelle est totalement en contradiction avec mes principes, à tel point que je change de métier tous les dix ans sans jamais trouver le métier idéal (que je ne cherche d'ailleurs pas). Je m'adapte. Je change quand je vois que ça ne va plus. Mais il y a quelque chose de commun à tous mes métiers : chercheur, enseignant de l'université à la sixième avec des enfants en difficulté, informaticien, et maintenant consultant en tout et n'importe quoi. Je voulais être astrophysicien : je suis toujours à la recherche de savoir davantage, connaître, découvrir, je suis l’un des plus gros consommateurs d'internet au boulot. En ce moment je suis consultant en sécurité des systèmes d'information, architecte aussi à l'occasion, prêcheur de la bonne parole de mon employeur auprès des clients.